Législatives à Kaboul: les électeurs auront à choisir parmi 800 candidats
Une affiche électorale de Fawad Aman, candidat aux législatives, le 28 septembre 2018 à Kaboul, en Afghanistan / © AFP / WAKIL KOHSAR
Un nombre impressionnant de prétendants se disputent les 33 sièges de parlementaires dans la province de Kaboul, où vit environ un cinquième de la population de l'Afghanistan. Il s'agit du plus élevé de toutes les circonscriptions électorales lors de ces élections législatives, les premières depuis 2010.
À eux seuls, ils représentent près d'un tiers des plus de 2.500 candidats à l'élection longtemps différée de la Chambre basse, appelée Wolesi Jirga.
Chaque électeur ne peut choisir qu'un seul candidat, mais le trouver sur le bulletin de vote géant de Kaboul, de la taille d'un tabloïd, peut prendre beaucoup de temps.
Or, cela risque de faire monter la tension dans la file d'attente, les talibans et le groupe État islamique (EI) ayant annoncé vouloir faire dérailler le processus électoral. La crainte d'attentats le jour du vote est très élevée.
Un employé de la Commission électorale indépendante teste un appareil de reconnaissance biométrique avant les législatives, le 9 octobre 2018 à Kaboul, en Afghanistan / © AFP / WAKIL KOHSAR
"Si les urnes se remplissent trop vite, nous en avons d'autres en réserve", a-t-il dit à l'AFP.
- Numéro, page, symbole -
Afin de rendre le processus plus facile et rapide pour les électeurs, chaque candidat a publié sur ses affiches et tracts électoraux sa position dans la liste et, plus important encore, la page à laquelle retrouver leur nom à cocher à côté de leur photo.
Des membres de la Commission électorale indépendante transportent des appareils de reconnaissance biométrique avant les législatives, le 9 octobre 2018 à Kaboul, en Afghanistan / © AFP / WAKIL KOHSAR
Depuis l'ouverture officielle de la campagne fin septembre, Kaboul s'est tapissée d'affiches placardées sur des lampadaires, des panneaux publicitaires ou collées sur les murs anti-explosion qui bordent une grande partie des rues de la ville.
Avec des slogans tels que "changement", "justice" et même "rues pavées d'or", les candidats ont rivalisé de promesses alléchantes pour se distinguer.
Dans la province de Kaboul, la plus peuplée avec plus de 1,6 million d'électeurs, d'insistantes rumeurs font état d'un grand nombre d'inscriptions frauduleuses, qui permettraient à certains de voter plusieurs fois.
Des employés de la Commission électorale indépendant préparent le matériel pour les élections législatives, le 9 octobre 2018 à Kaboul, en Afghanistan / © AFP / WAKIL KOHSAR
La décision prise à la dernière minute d'utiliser ces appareils, pour la première fois lors d'une élection afghane, a pris de court les organisateurs. Il faut les les configurer, former les utilisateurs et les acheminer à temps dans les plus de 5.000 bureaux de vote dans le pays.
Et bien que la loi afghane n'exige pas l'utilisation de la vérification biométrique, les votes exprimés sans cette vérification ne seront pas comptés, selon la Commission électorale indépendante.
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(©AFP / (12 octobre 2018 08h15)